samedi 23 mars 2013

13 raisons de se mobiliser contre laccord MEDEF sur lemplo


Le 14 mars, Gérard Filoche, ancien inspecteur du travail, était à Argelès-sur-Mer pour décrypter laccord passé entre le MEDEF et la CFDT, la CFTC et la CGC sur lemploi (ANI ou accord national interprofessionnel). Voici un petit découpage par thème de cette intervention pédagogique et mobilisatrice !
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« La liberté de penser sarrête là où commence le droit du travail »
« La vie, la santé, lamour sont précaires, pourquoi le travail ne le serait-il pas ? »
Autant de citations de Laurence Parisot, présidente du MEDEF, qui pourraient figurer en exergue de lANI...
 
Les Dessous de Bruxelles vous invitent à une petite revue des fausses avancées de laccord, et des vraies menaces sur le droit du travail sur la base dextraits dune conférence de Gérard Filoche, ancien inspecteur du travail.
 
Des prétendues « avancées » pour vendre laccord...
La taxation des contrats courts : lidée consiste à taxer les contrats courts afin de les rendre moins attractifs pour les employeurs. Compte tenu des exonérations, cette taxation ne sappliquera quà 20% des contrats courts. En plus, cette taxation est bien trop faible pour être dissuasive ! Les comptes du MEDEF sont bons...
 
Le plancher horaire pour les temps partiels : lidée consiste à poser un minimum horaire légal de 24h pour lutter contre les temps partiels très courts. Il sagit pourtant dun véritable plancher-passoire : il ne sapplique pas aux salariés déjà à temps partiel. Les moins de 26 ans ne seront pas concernés. Enfin, lemployeur pourra faire pression sur le salarié à lembauche pour quil rédige une demande dexception...
 
Les complémentaires santé pour les petites entreprises : celles-ci seraient payées à moitié par les employeurs, à moitié pour les salariés, pour un panier de soin réduit. Les entreprises pourront, à terme, avoir la possibilité de recourir au privé pour ces complémentaires sans passer par lURSSAF, en court-circuitant la protection sociale...
 
Droits rechargeable pour le chômage : il sagirait de permettre aux chômeurs qui retrouveraient temporairement du travail de conserver leurs droits. Mais cette mesure est renvoyée aux négociations autour de la réforme de lUNEDIC fin 2013. Par ailleurs, il est bien mentionné quelle ne devrait pas occasionner daugmentation des dépenses...
 
Présence de salariés au Conseil dadministration des entreprises : sur les 1 200 000 entreprises en France, cette mesure en concerne... 229, soit les entreprises de 10000 salariés avec au moins 5000 en France. Le représentant au CA ne devra pas avoir dautres mandats, sera soumis à confidentialité, et on ne sait pas encore comment il sera désigné...
 
... contre des vraies menaces sur le droit du travail
La mobilité volontaire... ou pas. LANI permet aux employeurs de sentendre avec leurs employés pour organiser leur mutation vers un poste "similaire" dans une autre entreprise. Il permet aussi dorganiser des mutations au sein de lentreprise, sur signature dun accord dentreprise.
 
Une remise en cause de lordre social républicain. Dans la lignée des lois Fillon, la hiérarchie des normes est bousculée par lANI : les accords dentreprises dérogent aux conventions collectives, voire à la loi si elle le prévoit. LANI ne prévoit même pas que le contrat signé par le salarié ne le protège dun accord dentreprise qui prévoirait par exemple, sa mutation.
 
Un pacte de chantage à lemploi. Les fameux pactes de maintien de lemploi prévoient que les entreprises en "difficulté conjoncturelle" puissent organiser des variations dhoraire ET de salaire pendant deux ans sur signature dun accord dentreprise... Un véritable pacte de chantage à lemploi.
 
De nouveaux critères de licenciement. Des critères sociaux et de charge de famille existaient dans le code du travail pour éviter que les salariés plus fragiles soient licenciés. Désormais, cest un critère de "compétence", laissé à lappréciation du patron...
Des plans sociaux aux petits oignons. Pour la mise en place de plans sociaux, les employeurs consultent leurs CE, passent un accord dentreprise, et en 21 jours le plan social prend effet. En cas dimpossibilité daccord dentreprise, la DIRECCTE (administration) peut homologuer ou non le plan social ; en cas de non-réponse dans les 21 jours, le plan social sera validé de fait.
Lencadrement des recours aux prudhommes, ou la deuxième mort de la lingère de Chamonix. Avec lANI, les recours aux prudhommes seront encadrés, prescription, indemnités plafonnées pour "sécuriser" les employeurs...
 Pour une mobilisation contre la déstructuration du droit du travail !
LANI représente un pas de plus vers la déstructuration du droit du travail dans la foulée du CPE, CNE et de la rupture conventionnelle. Désormais, les employeurs ont de nouvelles possibilités pour licencier sans motif !
Nous sommes majoritaires contre lANI ! LANI a été signé par des syndicats minoritaires. Les grandes mobilisations contre le CPE, contre les retraites ont montré que des victoires sont possibles sont contre la déstructuration du droit du travail et de la protection sociale.
On remet ça ?

dimanche 3 février 2013

25 MESURES CONCRÈTES CONTRE L'AUSTERITE

DEGAGER LES MOYENS FINANCIERS POUR L'INVESTISSEMENT ET L'EMPLOI

Des mesures immédiates pour dégager des recettes nouvelles

1 - Suppression des niches fiscales et sociales sans utilité sociale, économique et écologiques (a minima 42 milliards selon l’Inspection générale des finances) à commencer par les niches fiscales liées à l'impôt sur les sociétés (80 Mds€)

2 - Réforme de l’impôt sur le revenu pour le rendre progressif avec 14 tranches dont la dernière à 100% (au delà de 360 000 euros net par an) ; taxation de tous les revenus du capital au même niveau que le travail (20 Mds€)

3- Suppression des exonérations de cotisations sociales (30 Mds€)

4- Doublement de la taxe sur les poids lourds (2,4 Md€) et taxation à la source de la dépenses publicitaires des entreprises

samedi 2 février 2013

Imposer une alternative à l'austérité

Imposer une alternative à l'austérité
 
Le 28 janvier 2013
Agir ensemble et développer le Front de Gauche


Intro 
La crise systémique du capitalisme s’accroît. Elle est amplifiée dans l’Union Européenne par les traités qui laissent les marchés maîtres du jeu. Elle frappe de plein fouet les peuples, creuse les inégalités sociales, aggrave la crise écologique et exacerbe les tensions internationales. Désormais la récession touche ou menace une part grandissante des Etats, la baisse de l’activité étant visible
partout y compris en Allemagne.

vendredi 14 décembre 2012

L’avis du peuple

Saint-Orens Débat Jeudi 13 Décembre avec :
Christian Piquet & les militants 
du Front de Gauche
Alors que le mot « Austérité » est asséné à longueur de temps, est-il possible de redonner de la perspective dans ce climat de fatalité ambiante ?



Le Front de Gauche a rassemblé à Saint-Orens, hier de nombreux citoyens pour débattre, poser le diagnostic sur la situation actuelle et faire la démonstration d’une autre politique au service de Tous.
Une attente forte de changement était née après les Présidentielles. La déception s’installe dans toute une série de décisions qui ne vont pas dans le sens de l’intérêt commun : 

- Le traité Européen voulu par la droite sans l’avis du peuple.

- Le pouvoir laissé aux banques et à la spéculation financière nous privant de marges de manœuvre considérables pour cette autre politique voulu par la majorité des Français.

- L’aveu de faiblesse pour ne pas dire plus, face aux groupes privés (Mital, PSA et Sanofi en tête) qui dictent leur loi à nos gouvernants avec un chantage inacceptable à l’emploi.

- La remise en cause du droit du travail, des acquis sociaux avec la porte grande ouverte à la précarité et au développement de la pauvreté.

La politique mise en place, fait la preuve de son échec partout en Europe (et pas seulement en Grèce ou en Espagne) y compris en Allemagne avec 14 millions de pauvres !  

Christian Picquet, candidat FDG aux dernières législatives sur le secteur, est venu apporter son éclairage. Un débat très animé, où de nombreuses questions ont fait émerger le besoin d’un vrai changement basé sur un partage des richesses (car elles existent) qui répondent aux besoins du plus grand nombre.